Avec ses aventures musicales sans cesse renouvelées, Daniel Bélanger est un artiste incontournable de la scène et de la chanson québécoise. Totalement incomparable dans sa liberté et dans sa folie poétique, il trouve les mots qui touchent et font mouche. Il a une façon bien a lui de faire son métier qu'il exerce comme un orfèvre. Il ne produit jamais la même chose deux fois, il préfère explorer l'inconnu pour en extirper le précieux , le rare et l'inattendu. L'année 1992 marque le commencement de tout avec la parution de son premier disque Les insomniaques s'amusent qui sert de rampe de lancement à une carrière fulgurante et atypique.
Suivent une dizaine de disques, deux livres et des musiques de théâtre et de cinéma. Sa carrière est jonchée de récompenses (des Félix au Québec, des Juno au Canada et des Jutra du cinéma québécois) qui reconnaissent incontestablement son art.
Daniel Bélanger est de retour avec Mercure en mai, un album qui célèbre la complicité humaine et les joies inattendues. Des mots attentifs aux étonnements, au soudain, à ces « petites Californies » qui dorment au fond de nous; des musiques naviguant entre le minimal et le luxuriant, avec motifs en boomerangs et passages secrets : tout ici raconte l’impromptu, ce qui échappe aux agendas et à la raison.
Daniel Bélanger signe Mercure en mai, un album qui célèbre la complicité humaine et les joies inattendues, paru sur Secret City Records.
Par une froide matinée de février 2021, au cœur de la énième vague pandémique, Daniel Bélanger déambulait sur une rue du quartier Mile-Ex. Les mains au fond des poches, la tête dans les épaules, il était perplexe devant les mille et une conséquences de l’urgence sanitaire et en particulier devant l’impossibilité de s’asseoir au chaud dans un café, comme il aime tant le faire.
Après un arrêt à un comptoir où il a ses habitudes, où il venait de commander un latte pour emporter, il a reconnu quelqu’un parmi un petit groupe de badauds agglutinés autour d’un banc public. Salutations, présentation aux uns et aux autres, début de discussion : Daniel Bélanger ne le savait pas encore, mais il venait de se faire de véritables amis, avec qui, à coup d’échanges autour d’un gobelet fumant, il a traversé les semaines de confinement qui s’amorçaient.
La chanson Soleil levant est née de cette rencontre-là, « entre un café et une bonne conversation », à « refaire le monde une fin à la fois ». On pourrait même dire que chacun des dix titres de Mercure en mai provient d’un tel hasard, comme un fruit de l’inattendu. Des mots attentifs aux étonnements, au soudain, à ces « petites Californies » qui dorment au fond de nous; des musiques naviguant entre le minimal et le luxuriant, avec motifs en boomerangs et passages secrets : tout ici raconte l’impromptu, ce qui échappe aux agendas et à la raison.
Si la précision d’orfèvre de ses productions peut donner l’impression que tout, chez Daniel Bélanger, est réfléchi et cadré, ce serait plutôt le contraire… « Les chansons s’imposent à moi, dit-il, je suis le premier étonné du chemin sur lequel elles me mènent. » Le rockabilly Chic de ville (2013), l’onirique Paloma (2016), le cinématographique Travelling (2020), chacun de ses disques est un exercice de liberté, au fond, guidé par l’intuition et dont il ne comprend tout à fait la substance que quelques années plus tard. Cette fois encore, c’est au gré des jours et des rues que l’auteur-compositeur a glané la matière première de ses chansons, assurément influencé par la crise sanitaire que nous venons de traverser et le besoin d’évasion qu’elle a semé en chacun de nous.
Il y a Joie, qui nous parle de grandes vagues intérieures, de leur « diamant liquide » qui monte droit au cœur. Il y a Dormir dans l’auto, qui célèbre « la fin de la dormance et le début de l’espérance ». Des éveils à l’instant, des échappées belles, des incursions en territoire instrumental (Oh no !!!, Hiatus) : le douzième album de Daniel Bélanger s’inscrit dans la veine ludique et introspective de son répertoire, tout en proposant une photo de là où on se trouve collectivement, avec notre soif d’ailleurs, d’envols, notre besoin de battre le pavé.
À ses côtés, une équipe légère formée de Guillaume Doiron (basse) et Robbie Kuster (batterie), qui ont fait quelques arrêts au studio de Daniel avant que Pierre Girard n’assure le mixage de ce Mercure en mai hypnotisant, la bouffée d’oxygène dont nous avions toutes et tous besoin.
On retrouve bien entendu le raffinement mélodique propre à Daniel Bélanger, ses harmonies vocales en orbite et la faculté dont lui seul a le secret de nous mettre dans un état à la fois de contemplation et de pleine conscience. Une sorte d’« éternité temporaire », pour reprendre ses mots.
La PresseTout à fait franchement : c’est un excellent album. [...] C’est un retour très convaincant [...] on le sent libre dans sa manière de composer et d’écrire. Cette liberté, elle est belle à entendre et donne espoir… comme une journée douce du mois de mai après des mois de froideur. ★★★★
Le Canal AuditifMercure en mai est un album énergique, profondément vivant. Un album brillant à l’esthétique maximaliste, qui étonne par ses tableaux amples aux repères impressionnistes.
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