Nouveau Monde, le quatrième opus de Jonathan Personne, est maintenant disponible sur LP, CD et toutes les plateformes numériques!
Réunissant des compositions disparates de différentes époques n’ayant jusqu’alors pas abouti sur disque, Nouveau Monde n’est pas un album d’outtakes pour autant. C’est dans une démarche ingénieusement désinvolte que Personne a rassemblé de vieilles chansons auxquelles il a donné une nouvelle vie en studio, afin de concevoir un album décontracté, sans pression et sans attente, autre que celle de retrouver le plaisir simple de faire de la musique. Au même moment, il venait d’enregistrer Mimi avec Corridor ; processus qui s’est avéré plus éprouvant. Avec Nouveau Monde, le but était donc de faire tout l’opposé : ne pas se prendre la tête et créer un album un peu éclaté, libre et naïf.
Assumant le caractère dépareillé des compositions, Jonathan Personne se sert d’une production « bedroom » juste assez léchée pour créer un liant qui fait de ce fouillis mélodique un tour de force. En résulte aussi un disque dont la structure « mixtape » fait écho à celles d’albums ‘90s commeCheck Your Head des Beastie Boys ou les premiers Beck, qui ont marqué la jeunesse de Jonathan Personne.
C’est dans le chaos organisé de La vie, la mort, une addictive pièce rock qui donne l’impression d’une rencontre fortuite entre Thin Lizzy qui interprète le thème de La soirée du hockey et Brian Wilson qui aurait joint The Wipers le temps de quelques harmonies vocales, que s’ouvre ce nouvel album. Les neuf pièces de Nouveau Monde se déploient grâce à des influences puisées entre les années 60 et 2000, alliant sunshine pop et yacht rock (Les jours heureux), slacker folk (Zoé sur la montagne) et shoegaze (Nuage noir), avec des reliefs proto-punk et stoner-psyché (Le cerf), ainsi que quelques surprises qui rappellent les thèmes musicaux de dessins animés d’une autre époque, notamment sur la pièce-titre.
Si certaines mélodies peuvent sembler ingénues ou candides, cela peut aussi s’entendre dans les paroles de Jonathan Personne, qui écarte ici la part de cynisme qu’on lui connaît au profit de thématiques universelles comme les leçons de vie, les perceptions et l’espoir.