Christian Sean présente aujourd’hui Cold Water, un éclat hyperkinétique de pop progressive. Ce premier single est viscéral et expérimental, mais aussi très mélodique, offrant le genre de catharsis que seule une bonne chanson pop peut procurer. Christian Sean est un visage familier de la scène indépendante montréalaise, ayant joué avec des artistes tels que Laurence-Anne, Kaya Hoax, Sophia Bel et Geoffroy.
Des grondements de basse synthétique résonnent sous la boucle de percussions martelantes de Cold Water, tandis qu'un collage frénétique de samples mêlant claquements de mains distordus et synthétiseurs délirants traverse le mix à une vitesse vertigineuse. Circulaire et hypnotique, le morceau est propulsé par une ligne mélodique envoûtante, avec des paroles qui décrivent le tourbillon d'émotions enfouies qui surgissent lorsque le cadre d'une relation s'effondre. Son visualizer saisissant a été réalisé par Charles-Antoine Olivier.
Christian Sean croit au pouvoir transformateur de la musique pop. Plus jeune, il était attiré par le rock indépendant et l'électronique, inspiré par une scène montréalaise qui rejetait la commercialité au profit de l'innovation. Avec le temps, cependant, il s'est abandonné à sa véritable vocation - créer une musique qui combine son amour des mélodies accrocheuses et son penchant pour l’expérimentation avant-gardiste.
La musique est profondément ancrée en lui. Les premières années de son enfance ont été marquées par le nomadisme - né en Suisse de parents américains membres d'un culte chrétien, ils ont voyagé à travers l'Europe et les États du Sud jusqu’à ce que sa mère réussisse à s’enfuir pour s'installer à Montréal. À partir de là, son enfance non religieuse lui a permis de goûter à la liberté, et cette indépendance se retrouve dans son art.
Après avoir commencé à jouer de la guitare à 10 ans, il reçoit son premier échantillonneur, le fameux Roland SP-404, à l'âge de 14 ans. Immédiatement passionné par la production, il se penche sur les albums d'Animal Collective, essayant de comprendre comment reproduire leur son. Inspiré par les groupes indépendants qui se produisent à Montréal, il en fonde un à l’adolescence avec des amis et offre des spectacles DIY dans des entrepôts et des fêtes privées.
Comme la plupart des groupes de jeunesse, ça ne dure pas longtemps. Lorsque la formation se dissout, il déménage à São Paulo, au Brésil, avec sa partenaire de l'époque, et passe six mois dans des dortoirs d'étudiants à se concentrer sur sa musique. C'était la première fois que je me retrouvais sans groupe. Je n'avais que mon ordinateur portable et un contrôleur MIDI, et j'ai passé des semaines à peaufiner mon art. C'est au Brésil que ma musique a vraiment pris forme, se souvient-il.
Motivé, Christian Sean retourne à Montréal et se lance à corps perdu dans la scène musicale de la métropole. Qu'il s'agisse d’une tournée des arénas en tant que musicien pour une artiste pop ou d’un spectacle électronique avant-gardiste dans une galerie d'art, chaque occasion est saisie avec un engagement total. Il se concentre de plus en plus sur sa propre musique, mais il lui manque quelque chose.J'étais encore en train de me chercher, de trouver mon son, dit-il.
La pandémie fait table rase et il recommence à écrire, refusant de se laisser influencer par les attentes. J'ai commencé à douter de moi et j'avais l'impression de ne pas savoir dans quelle direction aller, se souvient-il. Mais j'ai commencé à composer ces chansons, presque de manière thérapeutique, et j'ai peu à peu réalisé qu'il y avait là quelque chose de puissant, qui me semblait authentique.