Un peu plus de deux ans après le triomphe de Chiac Disco, Lisa LeBlanc dévoile aujourd’hui une version live de son emblématique chanson Aujourd’hui, ma vie c’est de la marde, enregistrée au Grand Théâtre de Québec lors d’un concert réunissant l’autrice-compositrice-interprète, son groupe, les 63 musiciens et musiciennes de l’OSQ ainsi que le chef d’orchestre Jean-Michel Malouf. L'artiste acadienne annonce par le fait même la sortie de l’album Live avec l’Orchestre symphonique de Québec, à paraître le 11 octobre sous Bonsound.
Cette relecture du hit qui a propulsé la carrière de Lisa en 2012 surprend par son intro féérique et l’incorporation ingénieuse d’un clavecin. Contrastant avec les paroles brutes et honnêtes de la pièce, les arrangements symphoniques ajoutent une touche d’ironie qui fera sourire immanquablement.
Live avec l’Orchestre symphonique de Québec conjugue la simplicité du quotidien qui caractérise les textes de Lisa et son goût pour l’extravagance, pour un résultat aussi réjouissant que surprenant. Née de l’idée folle de pousser les arrangements de l’album Chiac Disco (2022) encore plus loin, cette collaboration avec l’OSQ s’est finalement avérée être l’opportunité rêvée, pour Lisa, de réimaginer son répertoire plus largement, de façon à la fois grandiose et accessible.
Regroupant des pièces en français comme en anglais, l’album propose des arrangements imposants pour faire vivre une gamme d’émotions allant du rire aux pleurs ; pensons à la trame musicale d’Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde qui prend des airs de conte de fées et à l’apparition d’un certain François Pérusse sur Gossip II, aussi bien qu’aux versions très poignantes des ballades folk Kraft Dinner et Me semble que c’est facile.
Avec ce disque, Lisa LeBlanc rend hommage à ceux et celles qui ont su si bien combiner musique pop et orchestres avant elle, notamment Dusty Springfield, Bobbie Gentry et Lee Hazlewood. Les arrangements de Highways, Heartaches and Time Well Wasted et City Slickers and Country Boys rappellent quant à eux les sonorités western spaghetti d’Ennio Morricone, alors que les multiples clins d’oeil aux belles années du disco représentent aussi un élément incontournable de l’album.
Le trip créatif que s’est payé la musicienne avec ce projet a par ailleurs été pour elle l'occasion de ressortir son banjo, prouvant au passage que cet instrument qui fait partie intégrante de son ADN musical n’est pas exclusivement destiné au bluegrass et à la musique traditionnelle. En étant l’une des premières artistes à donner lieu à une rencontre entre un banjo et un orchestre symphonique, Lisa LeBlanc réussit haut la main le pari de créer un album orchestral à la fois humble et majestueux.