Un remarquable sens de la concision. C’est la première chose qui frappe en découvrant le nouveau matériel du (désormais) quintette : l’envie d’aller droit au but. Avec des chansons plus brèves, des textes moins triturés, des mélodies nettement plus pop, presque aussi pop que celles qu’on découvrait sur l’étonnant microalbum Air Max que le groupe avait offert au printemps 2017, un an après avoir balancé l’audacieux et complexe Gesamtkunstwerk.
Moins progressif et champ gauche que ce précédent, le troisième album de Dead Obies n’est pas moins diversifié, écartelé entre le refrain pop et la rythmique bondissante du premier extrait Run Away et le raclage de basses fréquences de la corrosive André. Et entre ces deux extrêmes, quelques envolées trap bien teigneuses, Royautés, F1 et 24.
- Le Devoir