Lisa LeBlanc nous offre Live avec l’Orchestre symphonique de Québec, un album enregistré au Grand Théâtre de Québec lors d’un concert mémorable présenté à l’hiver 2024. Réunissant la chanteuse et multi-instrumentiste acadienne, son groupe, les 63 musiciens et musiciennes de l’OSQ ainsi que le chef d’orchestre Jean-Michel Malouf, l’album conjugue la simplicité du quotidien qui caractérise les textes de Lisa et son goût pour l’extravagance, pour un résultat aussi réjouissant que surprenant.
Née de l’idée folle de pousser les arrangements de l’album Chiac Disco (2022) encore plus loin, cette collaboration avec l’OSQ s’est finalement avérée être l’opportunité rêvée, pour Lisa, de réimaginer son répertoire plus largement, de façon à la fois grandiose et accessible.
Regroupant des pièces en français comme en anglais, l’album propose des arrangements imposants pour faire vivre une gamme d’émotions allant du rire aux pleurs ; pensons à Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde agrémentée de clavecin et à l’apparition d’un certain François Pérusse sur Gossip II, aussi bien qu’aux versions très poignantes de Kraft Dinner et Me semble que c’est facile.
Avec ce disque, Lisa LeBlanc rend hommage à ceux et celles qui ont su si bien combiner musique pop et orchestres avant elle, notamment Dusty Springfield, Bobbie Gentry et Lee Hazlewood. Les arrangements de Highways, Heartaches and Time Well Wasted et City Slickers and Country Boys rappellent quant à eux les sonorités western spaghetti d’Ennio Morricone, alors que les multiples clins d’oeil aux belles années du disco représentent aussi un élément incontournable de l’album.
Le trip créatif que la musicienne s’est payé avec ce projet a par ailleurs été pour elle l'occasion de ressortir son banjo, prouvant au passage que cet instrument qui fait partie intégrante de son ADN musical n’est pas exclusivement destiné au bluegrass et à la musique traditionnelle. En étant l’une des premières artistes à donner lieu à une rencontre entre un banjo et un orchestre symphonique, Lisa LeBlanc réussit haut la main le pari de créer un album orchestral à la fois humble et majestueux.